Les auteurs de cet article paru dans JAMA Internal Medicine ont quantifié les phénomènes de contamination de la peau et des vêtements des personnels médicaux pendant l’enlèvement du vêtement de protection individuel. Ils sont ensuite comparé les résultats à ceux d’une mesure identique réalisée après une formation sur les EPI
Les auteurs ont évalué la fréquence et les sites de contamination de la peau et des vêtements du personnel pendant l’enlèvement des EPI dans un environnement contaminé.
Myreen E. Thomas et al. ont contaminé les gants et les tenues des participants avec une lotion fluorescente ou le phage MS2 (bactériophage nu sans pouvoir pathogène). Au moment du déshabillage, une lumière noire a permis de repérer le simulant fluorescent au niveau des mains, des avant-bras, du cou et du dos. Pour mesurer la quantité de phages, les prélèvements ont eu lieu avec une gaze humidifiée et les phages ont été numéros en utilisant une souche d’E.coli sensible.
Sur 435 expérimentations avec le simulant, 200 (46 %) ont montré la présence de fluorescence sur la peau et les vêtements. La contamination a eu lieu plus fréquemment lors de l’enlèvement des gants que lors du retrait du vêtement (52,9 % vs 37,8 %).
Lorsqu’une erreur a été repérée, la contamination a eu lieu dans 70,3 % des cas contre 30 % sans erreur apparente.
Pendant l’enlèvement des gants, les résultats obtenus avec le simulant sont similaires à ceux obtenus avec le phage MS2.
Une formation a été dispensée et les résultats sont tout à fait probants car si la contamination de la peau et des vêtements se produisait dans 60 % des cas après enlèvement des gants et de l’EPI pour l’ensemble des personnels, il n’y en avait plus que 18,9 % après la formation, ce chiffre restant stable encore 3 mois après la formation.